Par deux fois dâailleurs, Entrevaux sera victime de traitrises. En 1536 Charles Quint envahit la Provence. Le seigneur du lieu Jacques de Glandevez lui livre la ville qui est en partie incendiĂ©e et sa population civile en partie dĂ©cimĂ©e. Elle se libĂšre en 1542 en tuant le gouverneur espagnol. En 1594 durant les guerres de religion un lieutenant tente de la livrer au gouverneur de Nice, mais le commandant de la place de Colmars- les- Alpes parvient Ă reprendre la place et le chĂąteau avant quâune garnison nombreuse rende la chose impossible. Pour sa fidĂ©litĂ© au Roi de France, Entrevaux devient ville royale et est exemptĂ©e de taxes et autres impĂŽts ce qui facilitera grandement dans ce pays pauvre, lâimplantation dâactivitĂ©s bĂ©nĂ©fiques Ă son Ă©conomie. Vauban va fortifier Entrevaux comme dâautres places de Provence Ă la suite du changement dâalliance du Duc de Savoie, Victor AmĂ©dĂ©e qui en 1690 assiĂšge Colmars- les -Alpes et en 1692 franchit les cols de Larche et de Vars et ravage le Gapençais. DĂšs septembre 1692 Vauban est envoyĂ© sur la frontiĂšre avec le duchĂ© de Savoie. Le mauvais temps qui lui cause un de ces mauvais rhume dont il souffrira toute sa vie empĂȘche Vauban de se rende Ă Entrevaux. Il ne visitera la citĂ© que lors de sa deuxiĂšme inspection des frontiĂšres de Savoie par « des chemins que le diable Ă fait⊠».Mais cela ne lâempĂȘche pas de donner ses instruction Ă son ingĂ©nieur en chef Niquet et aprĂšs lâavoir corrigĂ© Ă adresser au Roi un premier projet quâil commente dans une lettre du 16 fĂ©vrier 1693. La particularitĂ© du site dâEntrevaux toute proportions gardĂ©es, Vauban la connait bien. Câest en effet aussi dans une ville ceinturĂ©e par une riviĂšre, Besançon, que pour rĂ©pondre Ă lâimpossibilitĂ© de dĂ©velopper un systĂšme bastionnĂ© en profondeur il a imaginĂ© les tours Ă canon quâil dĂ©veloppera ensuite Ă Belfort et dans diverses places fortes de mĂȘme configuration, comme Bouillon. Vauban comme câest la rĂšgle qui a toujours prĂ©sidĂ©e Ă ses projets, fortifie Entrevaux en sâadaptant au relief et avec une grande Ă©conomie de moyens. «comme ces trois places ( Colmars- les -Alpes, Guillaume et Entrevaux) sont toutes bossillĂ©es et Ă©galement commandĂ©es de prĂšs ou de loin par des hauteurs qui les environnent, il nây a quâune mĂ©thode de fortification Ă y observer, qui est celle des tours bastionnĂ©es et des murailles couvertes, un peu fortes, percĂ©es dâembrasures et de crĂ©neaux, sans quoi il nây aurait pas moyen de pouvoir demeurer aux dĂ©fenses ». Ces tours bastionnĂ©es pourront servir de cave, de grenier , de magasin Ă poudre, de caserne, dâhĂŽpital, de retranchement etc ., Vauban poursuit : «il nây a a pas une seule tour bastionnĂ©e bien faite dans laquelle on ne puisse trouver toutes ces propriĂ©tĂ©s lĂ âŠdans leurs trois Ă©tages, il y aura de quoi placer commodĂ©ment 6 piĂšces de canon sur chaque flanc ou leur Ă©quivalent, de sorte que dans un mĂȘme bĂątiment on trouvera tout ce qui peut convenir Ă une fortification parfaite, ajoutant Ă cela les fossĂ©s et les escarpements du roc, partout oĂč il y a lieu dâe n pouvoir faire et il est certain quâon parviendra Ă faire de trĂšs bonnes places et bien sĂ»res oĂč il nây avait presque pas dâapparence de pouvoir placer une redoute. » Vauban ajoute plus loin ce qui synthĂ©tise sa pensĂ©e face au problĂšme posĂ© par cette frontiĂšre : « par les moyens des chĂąteaux de Guillaume et dâEntrevaux, quoique de trĂšs petite capacitĂ©, on nâaura besoin que dâune trĂšs petite garnison dans ces places quand il ne sâagira que de leur garde ordinaire et hors les chĂąteaux oĂč il faut des troupes rĂ©glĂ©es qui ne soient pas du pays. Je voudrais autant que faire se pourrait, avoir dans ces villes quelques compagnies franches, composĂ©es de gens du dit pays qui en savent bien les chemins, et sont plus propres Ă guerroyer dans les pays de montagne que ceux qui nây sont pas accoutumĂ©s : quant aux chĂąteaux, deux compagnies ou trois dans chacun suffiront Ă les garder et dĂ©fendre »âŠ. Vauban la dĂ©couvre en 1700 et en fait la description suivante : « Il y a 197 maisons Ă Entrevaux et 76 qui lui tiennent lieu de faubourg ce qui fait 273 dans lesquelles il y a environ 1650 personnes de tous Ăąges et de tous sexesâŠ.elle nâen est pas moins mal bĂątie, le roc paroit encore tout brut dans la plupart des rues6 dans les hameaux en dĂ©pendant⊠» On construit une nouvelle cathĂ©drale au dĂ©but u XVIIĂšme siĂšcle ; Elle sera achevĂ©e en 1630 son clocher nâĂ©tant terminĂ© quâen 1667.La cathĂ©drale est intĂ©grĂ©e au rempart pour sa propre dĂ©fense et celle de la ville. En 1662 on construit un ouvrage Ă Corne pour la dĂ©fense de la porte de Savoie. De cette Ă©poque on voit la construction dâune premiĂšre tour Ă canons. On prĂ©conise de doter la cathĂ©drale dâune plateforme Ă canons, quant Ă la cathĂ©drale elle-mĂȘme elle apparait destinĂ©e Ă servir dâhĂŽpital pour 96 hommes en cas de siĂšge. Pour lâenceinte de la ville le projet de Vauban consiste Ă doubler lâalignement des maisons existantes en construisant une courtine marquant le chemin de ronde. Lâassise de cette nouvelle enceinte sâappuie sur le rocher et sur des arcs de dĂ©charge lorsque nĂ©cessaire. Les embrasures et meurtriĂšres sont rĂ©servĂ©es au fusil. Vauban fera renforcer la porte de Savoie, et la porte de France qui se trouve en deçà du pont rebĂąti en 1657 sur le Var. Deux tours rondes achevĂ©es en 1690 dĂ©fendent la porte de France. Elles encadrent un pont-levis Ă flĂšche avec un systĂšme de contrepoids. Il Ă©tait couplĂ© avec une herse aujourdâhui disparue. De lâautre cĂŽtĂ© du pont lâentrĂ©e est protĂ©gĂ©e par une tour carrĂ©e formant barbacane, Ă mĂąchicoulis et archĂšres. Vauban Ă©labore un projet ambitieux pour cette tĂȘte de pont avec construction dâun monumental ouvrage Ă corne. Ce projet couteux ne sera jamais rĂ©alisĂ©. Les tours bastionnĂ©es seront finalement rĂ©alisĂ©es par lâingĂ©nieur Richerand. Ce sont des tours pentagonales Ă deux niveaux de feu. Le premier Ă©tage est voĂ»tĂ© Ă lâĂ©preuve des boulets. Il est Ă©quipĂ© dâun puits et de trous de ventilation pour Ă©vacuer les fumĂ©es dĂ©gagĂ©es par les tirs. La couverture comme dans les tours de Besançon et de Belfort devait ĂȘtre dĂ©montĂ©e en temps de guerre. TrĂšs exposĂ©es aux crues violentes du Var Vauban fait construire des bermes au pied des deux tours ancrĂ©es par des pilotis Ă pointes ferrĂ©es enfoncĂ©es dans les graviers du Var. Des poutres sont assemblĂ©es pour former un quadrillage charpentĂ©. Cette structure est remplie de graviers et surmontĂ©e de blocs de pierres afin de former une digue capable de rĂ©sister aux assauts du Var. La citadelle. A lâorigine il y a au sommet les vestiges dâun chĂąteau probablement bĂąti au moyen Age. De ce quâil en reste, Vauban a une piĂštre opinion lorsquâil le dĂ©couvre : « il est trĂšs mal bĂąti, trĂšs imparfait et si petit quâil ne peut pas contenir le tiers de couverts nĂ©cessaires Ă la garnison et dâailleurs sans autre dĂ©fense que celle de la situation qui est presque inaccessible du cĂŽtĂ© de la ville mais trĂšs accessible par le dehors ». Vauban va renforcer lâancien chĂąteau, notamment les murailles et faire approfondir de 4 Ă 5 mĂštres le fossĂ© qui le sĂ©pare de la muraille qui le domine. On fait un pont levis Ă flĂšche prolongĂ© par un pont dormant et la poterne est renforcĂ©e par un mĂąchicoulis. A lâintĂ©rieur de lâancien chĂąteau on rase tout et on fait construire des casernes. On trouve aussi dans la citadelle une boulangerie construite en 1746. Vauban fait refaire le chemin qui mĂšne de la ville Ă la citadelle. Il fait diminuer la pente du chemin, fait construire de dĂ©rivations pour les eaux de ruissellement afin que le chemin ne soit pas emportĂ© lors des grandes pluies. Un magasin Ă poudre est construit entourĂ© dâun mur prĂšs de la porte de Guillaume et au pied du chemin dâaccĂšs Ă la citadelle. Enfin ce chemin dâaccĂšs est protĂ©gĂ© par deux petits forts les forts Langrune et Pandol encore visibles aujourdâhui. Au total la garnison se compose de 104 hommes valides au dĂ©but du XVIIIĂšme siĂšcle. A cela sâajoute environ 200 hommes de la milice municipale. La vallĂ©e de lâUbaye appartenant Ă M. de Savoie, Vauban en fermera les dĂ©bouchĂ©s en crĂ©ant de petites places fortes Ă Guillaume au dĂ©bouchĂ© du col de la Cayolle, Ă Colmars au dĂ©bouchĂ© du col dâAllos, et Ă Saint Vincent qui domine la confluence de lâUbaye et de la Durance et les dĂ©filĂ©s du Lauzet. Plus en aval, il donne des projets pour Sisteron et sur le Var pour Entrevaux. Louis XIV dĂ©cide de renforcer et moderniser les forteresses de la frontiĂšre alpine (Briançon, Embrun, Seyne, Colmars, Entrevaux). Bien que Vauban ne visite pas la ville, il signe les plans de Niquet Ă Saint-Paul-de-Vence en 1692. Les travaux, commencĂ©s en fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e, ne sont pas rĂ©alisĂ©s en entier, mais la ville comme la citadelle sont renforcĂ©es : le chemin fortifiĂ© date de cette Ă©poque. Les portes dâItalie et de France sont Ă©galement renforcĂ©es. LaENTREVAUX (06) : Par deux fois dâailleurs, Entrevaux sera victime de traitrises. En 1536 Charles Quint envahit la Provence. Le seigneur du lieu Jacques de Glandevez lui livre la ville qui est en partie incendiĂ©e et sa population civile en partie dĂ©cimĂ©e. Elle se libĂšre en 1542 en tuant le gouverneur espagnol. En 1594 durant les guerres de religion un lieutenant tente de la livrer au gouverneur de Nice, mais le commandant de la place de Colmars- les- Alpes parvient Ă reprendre la place et le chĂąteau avant quâune garnison nombreuse rende la chose impossible. Pour sa fidĂ©litĂ© au Roi de France, Entrevaux devient ville royale et est exemptĂ©e de taxes et autres impĂŽts ce qui facilitera grandement dans ce pays pauvre, lâimplantation dâactivitĂ©s bĂ©nĂ©fiques Ă son Ă©conomie. Vauban va fortifier Entrevaux comme dâautres places de Provence Ă la suite du changement dâalliance du Duc de Savoie, Victor AmĂ©dĂ©e qui en 1690 assiĂšge Colmars- les -Alpes et en 1692 franchit les cols de Larche et de Vars et ravage le Gapençais. DĂšs septembre 1692 Vauban est envoyĂ© sur la frontiĂšre avec le duchĂ© de Savoie. Le mauvais temps qui lui cause un de ces mauvais rhume dont il souffrira toute sa vie empĂȘche Vauban de se rende Ă Entrevaux. Il ne visitera la citĂ© que lors de sa deuxiĂšme inspection des frontiĂšres de Savoie par « des chemins que le diable Ă fait⊠».Mais cela ne lâempĂȘche pas de donner ses instruction Ă son ingĂ©nieur en chef Niquet et aprĂšs lâavoir corrigĂ© Ă adresser au Roi un premier projet quâil commente dans une lettre du 16 fĂ©vrier 1693. La particularitĂ© du site dâEntrevaux toute proportions gardĂ©es, Vauban la connait bien. Câest en effet aussi dans une ville ceinturĂ©e par une riviĂšre, Besançon, que pour rĂ©pondre Ă lâimpossibilitĂ© de dĂ©velopper un systĂšme bastionnĂ© en profondeur il a imaginĂ© les tours Ă canon quâil dĂ©veloppera ensuite Ă Belfort et dans diverses places fortes de mĂȘme configuration, comme Bouillon. Vauban comme câest la rĂšgle qui a toujours prĂ©sidĂ©e Ă ses projets, fortifie Entrevaux en sâadaptant au relief et avec une grande Ă©conomie de moyens. «comme ces trois places ( Colmars- les -Alpes, Guillaume et Entrevaux) sont toutes bossillĂ©es et Ă©galement commandĂ©es de prĂšs ou de loin par des hauteurs qui les environnent, il nây a quâune mĂ©thode de fortification Ă y observer, qui est celle des tours bastionnĂ©es et des murailles couvertes, un peu fortes, percĂ©es dâembrasures et de crĂ©neaux, sans quoi il nây aurait pas moyen de pouvoir demeurer aux dĂ©fenses ». Ces tours bastionnĂ©es pourront servir de cave, de grenier , de magasin Ă poudre, de caserne, dâhĂŽpital, de retranchement etc ., Vauban poursuit : «il nây a a pas une seule tour bastionnĂ©e bien faite dans laquelle on ne puisse trouver toutes ces propriĂ©tĂ©s lĂ âŠdans leurs trois Ă©tages, il y aura de quoi placer commodĂ©ment 6 piĂšces de canon sur chaque flanc ou leur Ă©quivalent, de sorte que dans un mĂȘme bĂątiment on trouvera tout ce qui peut convenir Ă une fortification parfaite, ajoutant Ă cela les fossĂ©s et les escarpements du roc, partout oĂč il y a lieu dâe n pouvoir faire et il est certain quâon parviendra Ă faire de trĂšs bonnes places et bien sĂ»res oĂč il nây avait presque pas dâapparence de pouvoir placer une redoute. » Vauban ajoute plus loin ce qui synthĂ©tise sa pensĂ©e face au problĂšme posĂ© par cette frontiĂšre : « par les moyens des chĂąteaux de Guillaume et dâEntrevaux, quoique de trĂšs petite capacitĂ©, on nâaura besoin que dâune trĂšs petite garnison dans ces places quand il ne sâagira que de leur garde ordinaire et hors les chĂąteaux oĂč il faut des troupes rĂ©glĂ©es qui ne soient pas du pays. Je voudrais autant que faire se pourrait, avoir dans ces villes quelques compagnies franches, composĂ©es de gens du dit pays qui en savent bien les chemins, et sont plus propres Ă guerroyer dans les pays de montagne que ceux qui nây sont pas accoutumĂ©s : quant aux chĂąteaux, deux compagnies ou trois dans chacun suffiront Ă les garder et dĂ©fendre »âŠ. Vauban la dĂ©couvre en 1700 et en fait la description suivante : « Il y a 197 maisons Ă Entrevaux et 76 qui lui tiennent lieu de faubourg ce qui fait 273 dans lesquelles il y a environ 1650 personnes de tous Ăąges et de tous sexesâŠ.elle nâen est pas moins mal bĂątie, le roc paroit encore tout brut dans la plupart des rues6 dans les hameaux en dĂ©pendant⊠» On construit une nouvelle cathĂ©drale au dĂ©but u XVIIĂšme siĂšcle ; Elle sera achevĂ©e en 1630 son clocher nâĂ©tant terminĂ© quâen 1667.La cathĂ©drale est intĂ©grĂ©e au rempart pour sa propre dĂ©fense et celle de la ville. En 1662 on construit un ouvrage Ă Corne pour la dĂ©fense de la porte de Savoie. De cette Ă©poque on voit la construction dâune premiĂšre tour Ă canons. On prĂ©conise de doter la cathĂ©drale dâune plateforme Ă canons, quant Ă la cathĂ©drale elle-mĂȘme elle apparait destinĂ©e Ă servir dâhĂŽpital pour 96 hommes en cas de siĂšge. Pour lâenceinte de la ville le projet de Vauban consiste Ă doubler lâalignement des maisons existantes en construisant une courtine marquant le chemin de ronde. Lâassise de cette nouvelle enceinte sâappuie sur le rocher et sur des arcs de dĂ©charge lorsque nĂ©cessaire. Les embrasures et meurtriĂšres sont rĂ©servĂ©es au fusil. Vauban fera renforcer la porte de Savoie, et la porte de France qui se trouve en deçà du pont rebĂąti en 1657 sur le Var. Deux tours rondes achevĂ©es en 1690 dĂ©fendent la porte de France. Elles encadrent un pont-levis Ă flĂšche avec un systĂšme de contrepoids. Il Ă©tait couplĂ© avec une herse aujourdâhui disparue. De lâautre cĂŽtĂ© du pont lâentrĂ©e est protĂ©gĂ©e par une tour carrĂ©e formant barbacane, Ă mĂąchicoulis et archĂšres. Vauban Ă©labore un projet ambitieux pour cette tĂȘte de pont avec construction dâun monumental ouvrage Ă corne. Ce projet couteux ne sera jamais rĂ©alisĂ©. Les tours bastionnĂ©es seront finalement rĂ©alisĂ©es par lâingĂ©nieur Richerand. Ce sont des tours pentagonales Ă deux niveaux de feu. Le premier Ă©tage est voĂ»tĂ© Ă lâĂ©preuve des boulets. Il est Ă©quipĂ© dâun puits et de trous de ventilation pour Ă©vacuer les fumĂ©es dĂ©gagĂ©es par les tirs. La couverture comme dans les tours de Besançon et de Belfort devait ĂȘtre dĂ©montĂ©e en temps de guerre. TrĂšs exposĂ©es aux crues violentes du Var Vauban fait construire des bermes au pied des deux tours ancrĂ©es par des pilotis Ă pointes ferrĂ©es enfoncĂ©es dans les graviers du Var. Des poutres sont assemblĂ©es pour former un quadrillage charpentĂ©. Cette structure est remplie de graviers et surmontĂ©e de blocs de pierres afin de former une digue capable de rĂ©sister aux assauts du Var. La citadelle. A lâorigine il y a au sommet les vestiges dâun chĂąteau probablement bĂąti au moyen Age. De ce quâil en reste, Vauban a une piĂštre opinion lorsquâil le dĂ©couvre : « il est trĂšs mal bĂąti, trĂšs imparfait et si petit quâil ne peut pas contenir le tiers de couverts nĂ©cessaires Ă la garnison et dâailleurs sans autre dĂ©fense que celle de la situation qui est presque inaccessible du cĂŽtĂ© de la ville mais trĂšs accessible par le dehors ». Vauban va renforcer lâancien chĂąteau, notamment les murailles et faire approfondir de 4 Ă 5 mĂštres le fossĂ© qui le sĂ©pare de la muraille qui le domine. On fait un pont levis Ă flĂšche prolongĂ© par un pont dormant et la poterne est renforcĂ©e par un mĂąchicoulis. A lâintĂ©rieur de lâancien chĂąteau on rase tout et on fait construire des casernes. On trouve aussi dans la citadelle une boulangerie construite en 1746. Vauban fait refaire le chemin qui mĂšne de la ville Ă la citadelle. Il fait diminuer la pente du chemin, fait construire de dĂ©rivations pour les eaux de ruissellement afin que le chemin ne soit pas emportĂ© lors des grandes pluies. Un magasin Ă poudre est construit entourĂ© dâun mur prĂšs de la porte de Guillaume et au pied du chemin dâaccĂšs Ă la citadelle. Enfin ce chemin dâaccĂšs est protĂ©gĂ© par deux petits forts les forts Langrune et Pandol encore visibles aujourdâhui. Au total la garnison se compose de 104 hommes valides au dĂ©but du XVIIIĂšme siĂšcle. A cela sâajoute environ 200 hommes de la milice municipale. La vallĂ©e de lâUbaye appartenant Ă M. de Savoie, Vauban en fermera les dĂ©bouchĂ©s en crĂ©ant de petites places fortes Ă Guillaume au dĂ©bouchĂ© du col de la Cayolle, Ă Colmars au dĂ©bouchĂ© du col dâAllos, et Ă Saint Vincent qui domine la confluence de lâUbaye et de la Durance et les dĂ©filĂ©s du Lauzet. Plus en aval, il donne des projets pour Sisteron et sur le Var pour Entrevaux. Louis XIV dĂ©cide de renforcer et moderniser les forteresses de la frontiĂšre alpine (Briançon, Embrun, Seyne, Colmars, Entrevaux). Bien que Vauban ne visite pas la ville, il signe les plans de Niquet Ă Saint-Paul-de-Vence en 1692. Les travaux, commencĂ©s en fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e, ne sont pas rĂ©alisĂ©s en entier, mais la ville comme la citadelle sont renforcĂ©es : le chemin fortifiĂ© date de cette Ă©poque. Les portes dâItalie et de France sont Ă©galement renforcĂ©es. La citadelle, perchĂ©e sur son piton rocheux, tĂ©moigne encore des efforts pour prĂ©venir les tentatives dâinvasion. Le ministĂšre de la Guerre laisse le soin de lâindemnisation des expropriations Ă la communautĂ©, qui nâen peut mais, en 1705, cette indemnisation nâa pas commencĂ©, il faudra attendre 1705 pour que ce conflit soit rĂ©glĂ©. Jusqu’au XIXe siĂšcle, Entrevaux n’est reliĂ© au reste du monde que par un chemin muletier, allant de Nice Ă Barcelonnette par Puget-ThĂ©niers. Une route est construite depuis Digne par Annot et le col de Toutes Aures, changeant l’itinĂ©raire traditionnel. Et la route impĂ©riale relie Entrevaux Ă Nice en 1873, mettant fin Ă des siĂšcles d’isolement relatif. Le rattachement de Nice (1860) Ă©loigne la frontiĂšre. Cependant, la forteresse est utilisĂ©e jusquâau dĂ©but du XXe siĂšcle, et sert de prison pour les officiers allemands durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Le chemin de fer est inaugurĂ© en 1907 : Entrevaux est alors reliĂ© Ă Nice, et est presque un terminus, puisquâil nây a ensuite que lâarrĂȘt de Pont de Gueydan. La ligne de Nice Ă Digne est ensuite prolongĂ©e jusquâĂ Annot en 1908 puis achevĂ©e et inaugurĂ©e du 5 au 7 aoĂ»t 1911 en prĂ©sence de Victor Augagneur, ministre des Travaux publics., perchĂ©e sur son piton rocheux, tĂ©moigne encore des efforts pour prĂ©venir les tentatives dâinvasion. Le ministĂšre de la Guerre laisse le soin de lâindemnisation des expropriations Ă la communautĂ©, qui nâen peut mais, en 1705, cette indemnisation nâa pas commencĂ©, il faudra attendre 1705 pour que ce conflit soit rĂ©glĂ©. Jusqu’au XIXe siĂšcle, Entrevaux n’est reliĂ© au reste du monde que par un chENTREVAUX (06) : Par deux fois dâailleurs, Entrevaux sera victime de traitrises. En 1536 Charles Quint envahit la Provence. Le seigneur du lieu Jacques de Glandevez lui livre la ville qui est en partie incendiĂ©e et sa population civile en partie dĂ©cimĂ©e. Elle se libĂšre en 1542 en tuant le gouverneur espagnol. En 1594 durant les guerres de religion un lieutenant tente de la livrer au gouverneur de Nice, mais le commandant de la place de Colmars- les- Alpes parvient Ă reprendre la place et le chĂąteau avant quâune garnison nombreuse rende la chose impossible. Pour sa fidĂ©litĂ© au Roi de France, Entrevaux devient ville royale et est exemptĂ©e de taxes et autres impĂŽts ce qui facilitera grandement dans ce pays pauvre, lâimplantation dâactivitĂ©s bĂ©nĂ©fiques Ă son Ă©conomie. Vauban va fortifier Entrevaux comme dâautres places de Provence Ă la suite du changement dâalliance du Duc de Savoie, Victor AmĂ©dĂ©e qui en 1690 assiĂšge Colmars- les -Alpes et en 1692 franchit les cols de Larche et de Vars et ravage le Gapençais. DĂšs septembre 1692 Vauban est envoyĂ© sur la frontiĂšre avec le duchĂ© de Savoie. Le mauvais temps qui lui cause un ENTREVAUX (06) : Par deux fois dâailleurs, Entrevaux sera victime de traitrises. En 1536 Charles Quint envahit la Provence. Le seigneur du lieu Jacques de Glandevez lui livre la ville qui est en partie incendiĂ©e et sa population civile en partie dĂ©cimĂ©e. Elle se libĂšre en 1542 en tuant le gouverneur espagnol. En 1594 durant les guerres de religion un lieutenant tente de la livrer au gouverneur de Nice, mais le commandant de la place de Colmars- les- Alpes parvient Ă reprendre la place et le chĂąteau avant quâune garnison nombreuse rende la chose impossible. Pour sa fidĂ©litĂ© au Roi de France, Entrevaux devient ville royale et est exemptĂ©e de taxes et autres impĂŽts ce qui facilitera grandement dans ce pays pauvre, lâimplantation dâactivitĂ©s bĂ©nĂ©fiques Ă son Ă©conomie. Vauban va fortifier Entrevaux comme dâautres places de Provence Ă la suite du changement dâalliance du Duc de Savoie, Victor AmĂ©dĂ©e qui en 1690 assiĂšge Colmars- les -Alpes et en 1692 franchit les cols de Larche et de Vars et ravage le Gapençais. DĂšs septembre 1692 Vauban est envoyĂ© sur la frontiĂšre avec le duchĂ© de Savoie. Le mauvais temps qui lui cause un de ces mauvais rhume dont il souffrira toute sa vie empĂȘche Vauban de se rende Ă Entrevaux. Il ne visitera la citĂ© que lors de sa deuxiĂšme inspection des frontiĂšres de Savoie par « des chemins que le diable Ă fait⊠».Mais cela ne lâempĂȘche pas de donner ses instruction Ă son ingĂ©nieur en chef Niquet et aprĂšs lâavoir corrigĂ© Ă adresser au Roi un premier projet quâil commente dans une lettre du 16 fĂ©vrier 1693. La particularitĂ© du site dâEntrevaux toute proportions gardĂ©es, Vauban la connait bien. Câest en effet aussi dans une ville ceinturĂ©e par une riviĂšre, Besançon, que pour rĂ©pondre Ă lâimpossibilitĂ© de dĂ©velopper un systĂšme bastionnĂ© en profondeur il a imaginĂ© les tours Ă canon quâil dĂ©veloppera ensuite Ă Belfort et dans diverses places fortes de mĂȘme configuration, comme Bouillon. Vauban comme câest la rĂšgle qui a toujours prĂ©sidĂ©e Ă ses projets, fortifie Entrevaux en sâadaptant au relief et avec une grande Ă©conomie de moyens. «comme ces trois places ( Colmars- les -Alpes, Guillaume et Entrevaux) sont toutes bossillĂ©es et Ă©galement commandĂ©es de prĂšs ou de loin par des hauteurs qui les environnent, il nây a quâune mĂ©thode de fortification Ă y observer, qui est celle des tours bastionnĂ©es et des murailles couvertes, un peu fortes, percĂ©es dâembrasures et de crĂ©neaux, sans quoi il nây aurait pas moyen de pouvoir demeurer aux dĂ©fenses ». Ces tours bastionnĂ©es pourront servir de cave, de grenier , de magasin Ă poudre, de caserne, dâhĂŽpital, de retranchement etc ., Vauban poursuit : «il nây a a pas une seule tour bastionnĂ©e bien faite dans laquelle on ne puisse trouver toutes ces propriĂ©tĂ©s lĂ âŠdans leurs trois Ă©tages, il y aura de quoi placer commodĂ©ment 6 piĂšces de canon sur chaque flanc ou leur Ă©quivalent, de sorte que dans un mĂȘme bĂątiment on trouvera tout ce qui peut convenir Ă une fortification parfaite, ajoutant Ă cela les fossĂ©s et les escarpements du roc, partout oĂč il y a lieu dâe n pouvoir faire et il est certain quâon parviendra Ă faire de trĂšs bonnes places et bien sĂ»res oĂč il nây avait presque pas dâapparence de pouvoir placer une redoute. » Vauban ajoute plus loin ce qui synthĂ©tise sa pensĂ©e face au problĂšme posĂ© par cette frontiĂšre : « par les moyens des chĂąteaux de Guillaume et dâEntrevaux, quoique de trĂšs petite capacitĂ©, on nâaura besoin que dâune trĂšs petite garnison dans ces places quand il ne sâagira que de leur garde ordinaire et hors les chĂąteaux oĂč il faut des troupes rĂ©glĂ©es qui ne soient pas du pays. Je voudrais autant que faire se pourrait, avoir dans ces villes quelques compagnies franches, composĂ©es de gens du dit pays qui en savent bien les chemins, et sont plus propres Ă guerroyer dans les pays de montagne que ceux qui nây sont pas accoutumĂ©s : quant aux chĂąteaux, deux compagnies ou trois dans chacun suffiront Ă les garder et dĂ©fendre »âŠ. Vauban la dĂ©couvre en 1700 et en fait la description suivante : « Il y a 197 maisons Ă Entrevaux et 76 qui lui tiennent lieu de faubourg ce qui fait 273 dans lesquelles il y a environ 1650 personnes de tous Ăąges et de tous sexesâŠ.elle nâen est pas moins mal bĂątie, le roc paroit encore tout brut dans la plupart des rues6 dans les hameaux en dĂ©pendant⊠» On construit une nouvelle cathĂ©drale au dĂ©but u XVIIĂšme siĂšcle ; Elle sera achevĂ©e en 1630 son clocher nâĂ©tant terminĂ© quâen 1667.La cathĂ©drale est intĂ©grĂ©e au rempart pour sa propre dĂ©fense et celle de la ville. En 1662 on construit un ouvrage Ă Corne pour la dĂ©fense de la porte de Savoie. De cette Ă©poque on voit la construction dâune premiĂšre tour Ă canons. On prĂ©conise de doter la cathĂ©drale dâune plateforme Ă canons, quant Ă la cathĂ©drale elle-mĂȘme elle apparait destinĂ©e Ă servir dâhĂŽpital pour 96 hommes en cas de siĂšge. Pour lâenceinte de la ville le projet de Vauban consiste Ă doubler lâalignement des maisons existantes en construisant une courtine marquant le chemin de ronde. Lâassise de cette nouvelle enceinte sâappuie sur le rocher et sur des arcs de dĂ©charge lorsque nĂ©cessaire. Les embrasures et meurtriĂšres sont rĂ©servĂ©es au fusil. Vauban fera renforcer la porte de Savoie, et la porte de France qui se trouve en deçà du pont rebĂąti en 1657 sur le Var. Deux tours rondes achevĂ©es en 1690 dĂ©fendent la porte de France. Elles encadrent un pont-levis Ă flĂšche avec un systĂšme de contrepoids. Il Ă©tait couplĂ© avec une herse aujourdâhui disparue. De lâautre cĂŽtĂ© du pont lâentrĂ©e est protĂ©gĂ©e par une tour carrĂ©e formant barbacane, Ă mĂąchicoulis et archĂšres. Vauban Ă©labore un projet ambitieux pour cette tĂȘte de pont avec construction dâun monumental ouvrage Ă corne. Ce projet couteux ne sera jamais rĂ©alisĂ©. Les tours bastionnĂ©es seront finalement rĂ©alisĂ©es par lâingĂ©nieur Richerand. Ce sont des tours pentagonales Ă deux niveaux de feu. Le premier Ă©tage est voĂ»tĂ© Ă lâĂ©preuve des boulets. Il est Ă©quipĂ© dâun puits et de trous de ventilation pour Ă©vacuer les fumĂ©es dĂ©gagĂ©es par les tirs. La couverture comme dans les tours de Besançon et de Belfort devait ĂȘtre dĂ©montĂ©e en temps de guerre. TrĂšs exposĂ©es aux crues violentes du Var Vauban fait construire des bermes au pied des deux tours ancrĂ©es par des pilotis Ă pointes ferrĂ©es enfoncĂ©es dans les graviers du Var. Des poutres sont assemblĂ©es pour former un quadrillage charpentĂ©. Cette structure est remplie de graviers et surmontĂ©e de blocs de pierres afin de former une digue capable de rĂ©sister aux assauts du Var. La citadelle. A lâorigine il y a au sommet les vestiges dâun chĂąteau probablement bĂąti au moyen Age. De ce quâil en reste, Vauban a une piĂštre opinion lorsquâil le dĂ©couvre : « il est trĂšs mal bĂąti, trĂšs imparfait et si petit quâil ne peut pas contenir le tiers de couverts nĂ©cessaires Ă la garnison et dâailleurs sans autre dĂ©fense que celle de la situation qui est presque inaccessible du cĂŽtĂ© de la ville mais trĂšs accessible par le dehors ». Vauban va renforcer lâancien chĂąteau, notamment les murailles et faire approfondir de 4 Ă 5 mĂštres le fossĂ© qui le sĂ©pare de la muraille qui le domine. On fait un pont levis Ă flĂšche prolongĂ© par un pont dormant et la poterne est renforcĂ©e par un mĂąchicoulis. A lâintĂ©rieur de lâancien chĂąteau on rase tout et on fait construire des casernes. On trouve aussi dans la citadelle une boulangerie construite en 1746. Vauban fait refaire le chemin qui mĂšne de la ville Ă la citadelle. Il fait diminuer la pente du chemin, fait construire de dĂ©rivations pour les eaux de ruissellement afin que le chemin ne soit pas emportĂ© lors des grandes pluies. Un magasin Ă poudre est construit entourĂ© dâun mur prĂšs de la porte de Guillaume et au pied du chemin dâaccĂšs Ă la citadelle. Enfin ce chemin dâaccĂšs est protĂ©gĂ© par deux petits forts les forts Langrune et Pandol encore visibles aujourdâhui. Au total la garnison se compose de 104 hommes valides au dĂ©but du XVIIIĂšme siĂšcle. A cela sâajoute environ 200 hommes de la milice municipale. La vallĂ©e de lâUbaye appartenant Ă M. de Savoie, Vauban en fermera les dĂ©bouchĂ©s en crĂ©ant de petites places fortes Ă Guillaume au dĂ©bouchĂ© du col de la Cayolle, Ă Colmars au dĂ©bouchĂ© du col dâAllos, et Ă Saint Vincent qui domine la confluence de lâUbaye et de la Durance et les dĂ©filĂ©s du Lauzet. Plus en aval, il donne des projets pour Sisteron et sur le Var pour Entrevaux. Louis XIV dĂ©cide de renforcer et moderniser les forteresses de la frontiĂšre alpine (Briançon, Embrun, Seyne, Colmars, Entrevaux). Bien que Vauban ne visite pas la ville, il signe les plans de Niquet Ă Saint-Paul-de-Vence en 1692. Les travaux, commencĂ©s en fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e, ne sont pas rĂ©alisĂ©s en entier, mais la ville comme la citadelle sont renforcĂ©es : le chemin fortifiĂ© date de cette Ă©poque. Les portes dâItalie et de France sont Ă©galement renforcĂ©es. La citadelle, perchĂ©e sur son piton rocheux, tĂ©moigne encore des efforts pour prĂ©venir les tentatives dâinvasion. Le ministĂšre de la Guerre laisse le soin de lâindemnisation des expropriations Ă la communautĂ©, qui nâen peut mais, en 1705, cette indemnisation nâa pas commencĂ©, il faudra attendre 1705 pour que ce conflit soit rĂ©glĂ©. Jusqu’au XIXe siĂšcle, Entrevaux n’est reliĂ© au reste du monde que par un chemin muletier, allant de Nice Ă Barcelonnette par Puget-ThĂ©niers. Une route est construite depuis Digne par Annot et le col de Toutes Aures, changeant l’itinĂ©raire traditionnel. Et la route impĂ©riale relie Entrevaux Ă Nice en 1873, mettant fin Ă des siĂšcles d’isolement relatif. Le rattachement de Nice (1860) Ă©loigne la frontiĂšre. Cependant, la forteresse est utilisĂ©e jusquâau dĂ©but du XXe siĂšcle, et sert de prison pour les officiers allemands durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Le chemin de fer est inaugurĂ© en 1907 : Entrevaux est alors reliĂ© Ă Nice, et est presque un terminus, puisquâil nây a ensuite que lâarrĂȘt de Pont de Gueydan. La ligne de Nice Ă Digne est ensuite prolongĂ©e jusquâĂ Annot en 1908 puis achevĂ©e et inaugurĂ©e du 5 au 7 aoĂ»t 1911 en prĂ©sence de Victor Augagneur, ministre des Travaux publics.