Catégorie : Fortifications

Maginot

Maginot

La « ligne Maginot » projetée dès 1925, par le ministre Painlevé, fut décidée en 1929 sous le ministère d’André Maginot qui lui donna son nom. Ce fut le dernier système fortifié français composé d’une alternance d’ouvrages d’artillerie (44) et d’infanterie (49). Elle s’étend des environs d’Huningue à Montmédy (140 km). Malheureusement elle ne fut pas prolongée plus au Nord jusqu’à la mer pour couvrir les Ardennes et la très perméable frontière belge.

Elle fut contournée en mai 1940 et ne joua pas le rôle de protection qu’en attendaient ses concepteurs même si, à l’exception de Villy-la-Ferté, aucun des ouvrages ne put être pris avant l’armistice.

Fait moins connu, de nombreux ouvrages Maginot furent construits dans les Alpes et sur la frontière italienne. Ils remplirent totalement leur mission en juin 1940 stoppant net toutes les attaques italiennes menées pourtant avec une considérable supériorité numérique.

Quelques ouvrages en excellent état avec leur équipement complet peuvent être visités en Lorraine, en Alsace, dans les Alpes et sur la Riviera.

Séré de Rivières

Séré de Rivières

serre
Ce général, chef du service du génie, conçut et édifia à partir de 1873 un système fortifié complet pour interdire à tout agresseur notre frontière de l’Est, de Belfort à Verdun, et compléter par de nouveaux ouvrages les défenses des Alpes, des Pyrénées et des principaux ports de notre littoral, de Nice à Port-Vendres, et de Bayonne à Dunkerque.

Sur la frontière, face à l’Alsace-Lorraine occupée, son système se composait de 2 rideaux de forts, de Belfort à Epinal et de Toul à Verdun. En arrière, il créa une seconde ligne de défense en édifiant ou en renforçant les places de Besançon, Dijon, Langres, Reims, Laon, La Ferté et en doublant les enceintes fortifiées de Paris et de Lyon. L’ensemble de ce système fut réalisé en 10 ans de 1874 à 1885. A cette date, les progrès de l’artillerie obligeront les armées françaises à moderniser par des tourelles d’artillerie cuirassées et des carapaces de béton les forts les plus exposés.

Plusieurs centaines d’ouvrages ainsi bâtis sur nos frontières et nos côtes sont encore visibles. Quelques uns particulièrement bien conservés disposent encore de leurs tourelles d’artillerie (Uxegney aux abords d’Epinal, Le Barbonnet près de Sospel, Villey-le-Sec).

Haxo

Haxo

haxo
Originaire de Lunéville, capitaine à 22 ans, il participe aux campagnes de 1794 et 1795. Il suit en 1796 les cours de l’Ecole polytechnique qui vient d’être créée. Il fait d’importants travaux à Bitche et à Genève. En 1810, il dirige les travaux du fort de Bard. Après ses travaux à Venise, Mantoue, Peschiera et la Rocca d’Anfo, il participe à la mission dirigée par le général Sebastiani aux travaux d’amélioration des fortifications des Dardanelles.

En 1811, Napoléon Bonaparte le place à la tête du génie de l’armée d’Allemagne. Il fera d’importants travaux à Moldin et Dantzig. C’est dans cette dernière place qu’il expérimentera les fameuses batteries casematées de son invention. Il participera aussi activement à la campagne de Russie.

Il est chargé du gouvernement de Magdebourg en 1813 et nommé quelque temps plus tard aide de camp et commandant en chef du génie de la garde impériale. A la chute de Napoléon, il est réintégré aux fonctions d’Inspecteur général des Fortifications. Il s’emploie alors à réparer les fortifications frontalières: Grenoble, Besançon, Dunkerque, Saint-Omer, Sedan, fort l’Ecluse et plus d’une soixantaine de forteresses dont Belfort.

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